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Bahá’í Administration

  • Author:
  • Shoghi Effendi

  • Source:
  • US Bahá’í Publishing Trust, 1974 edition
  • Pages:
  • 196
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Pages 167-169

Trial of Turkish Believers

167
Fortified by the reflection that never before in Bahá’í history have the followers of Bahá’u’lláh been called upon by the officials of a State, responsible for the administration of Justice, to unfold the history and principles of their Faith, our brethren in Turkey decided to assert in their entirety those distinguishing laws and ordinances of the Bahá’í Revelation which the terrors of a suspicious autocracy had so long compelled them to dissimulate and ignore.
I cannot do better than quote in this connection a few passages from the text of the official defense which in a moving language was pronounced by the President of the Constantinople Bahá’í Spiritual Assembly at a plenary session of the Court on that historic occasion: “La Behá’isme est une religion universelle, moderne et absolument independante. Si l’on désiré une désignation plus moderne encore: c’est une institution de Clémence, de bonne entente et d’amour, en d’autres termes, de progrès moral et spirituel. Il n’est ni une secte, ni une branche des autres religions et doctrines diverses. Il est cependant leur aboutissement naturel, logique et pour ainsi dire scientifique. C’est la raison pour laquelle l’on trouve parmi ses adhèrents des personnes, venant de toutes les religions et doctrines existantes dans le monde, et qui se comptent aujourd’hui par millions. …Ces explications ne sauraient toutefois à dévoiler le suffire (?) mystère qui est au fond des sacrifices, consentis dans ce siècle en Orient, par plus de vingt mille martyrs du Behá’isme, parmi lesquels se trouve Qurratu’l-‘Ayn Táhirih (la joie des yeux, la pure), cette jeune femme turque, dépeinté ainsi par notre illustre écrivain Suleyman Nasif, et dont le martyre sans precèdent est cité aujourd’hui par le monde entier comme l’epopée sans pareille de la cause humaine. Je ne sais si ces explications peuvent elucider les raisons pour lesquelles il se trouve à cette doctrine petrié également par le sang turc des amis parmi des hommes de race turque, cette race qui dans tout procès du genre humain et de ses nobles aspirations, n’a pas hesité jusqu’ici à verser son sang…. Toutefois, les Behá’ís n’ont point dissimulé leur présence en Turquie, surtout depuis le régime de la République. C’est ainsi qu’ils se sont fait inscrire comme Behá’ís sur les feuilles du dernier recensement à Constantinople. D’autre 168 part est-il admissible que le Gouvernement ignore leur présence dans cette ville? Cela étant, il ne saurait etre imaginé que les Behá’ís soient sous le régime de la République, poursuivis comme tels, surtout après avoir acquis leur liberté sous le régime de la Constitution qui a suivi celui de la tyrannie durant lequel ils étaient persecutés…. Mais avant de terminer, je ne puis m’empecher de dire avec une entière assurance, que les adeptes en Turquie de cette doctrine, sont surs de la Justice d’un pays régi par la première véritable République pleine de lumière dont s’honore adjourd’hui tout l’Orient…. Ces déclarations d’une part, et la conduite suivie par les Behá’ís, a l’occasion de cet incident qui a commencé par l’interrogatoire auquel ils ont été soumis par la Police, de l’autre, sont la preuve convainquante de la sincerité et de la bonne foie avec lesquelles nous nous comportons tant vis à vis de la Justice que de celui du Gouvernement. Ainsi, nous aurions pu soustraire certaines pièces qui constituent les seuls documents pouvant servi à nous assimiler à des societés. Ne nous voyant pas en contravention avec la loi, nous n’avons rien voulu dissimuler, comme personellement je ne cherche qu’a tout dire ici. Ce n’est lá d’ailleurs qu’une necessité dicté par le Behá’isme et la conformation à une recommendation de Bahá’u’lláh. Lui nous dit: “Devant la Justice, dites la Verité et ne craignez rien.”
To these hotly contested debates two circumstances of unexpected character lent color and force, and must have contributed in no small measure to the successful conclusion of the issue. The participation of a noted Turkish publicist and author whose expressed sympathy for the Cause had identified him with the group of the suspected believers, and the association of the name of the Dowager Queen of Rumania with the Bahá’í Faith as a result of the discovery among the seized documents of the Constantinople Bahá’í Assembly of her public pronouncements on the Cause and her personal message to the friends in that city, both served to reinforce the position of the Bahá’ís and greatly encouraged them in their task. I am assured by a letter addressed to me by the President of the Constantinople Assembly that the sessions of the Court were dignified in their proceedings, sublime in the presentation of the ideals of the Cause, and representative in the character of their attendants. He writes: “Ce fut une déclaration de la Cause 169 dans toute sa grandeur, et jamais l’Orient n’a vu retentir le nom de Bahá dans une pareille formule…. J’ai prefère laisser l’avocat qui n’est pas Behá’í en parler. En effet cela a eu plus d’effet d’entendre l’avocat, emporté par je ne sais quelle mystèrieuse poussée, crier, après avoir cité les principes ainsi: ‘Monsieur le Juge! n’est-ce pas lá en somme l’idéal vers lequel marche actuellement notre pays avec en tète notre Grand Gazi?’”
The extravagant language of the newspapers in reporting the details of this official inquiry served in turn to accentuate the publicity already achieved, and induced the officials of the Court to exercise scrupulous impartiality in the consideration and judgment of the case. As to the verdict that has been pronounced on December 13, it is stated clearly that although the followers of Bahá’u’lláh, in their innocent conception of the spiritual character of their Faith, found it unnecessary to apply for leave for the conduct of their administrative activities and have thus been made liable to the payment of a fine, yet they have, to the satisfaction of the legal representatives of the State, not only established the inculpability of the Cause of Bahá’u’lláh, but have also worthily acquitted themselves in the task of vindicating its independence, its Divine origin, and its suitability to the circumstances and requirements of the present age. It will be admitted that this recognition on the part of the authorities would have never been so speedily secured had the representatives of the believers proceeded through the ordinary and official channels to obtain such a recognition from their government.